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Pourquoi la mention [NANO] est-elle devenue obligatoire pour les crèmes solaires bio ?

En France, depuis 2022, l’ensemble des fabricants commercialisant des produits solaires contenant des filtres minéraux doivent inscrire la mention [NANO] dans leur liste d’ingrédients.

Cette nouvelle mesure s’étalera sur plusieurs mois, pour que les marques se mettent en conformités.

Dans cet article, nous allons vous expliquer la situation avec les éléments que nous disposons et répondrons à la question suivante : Pourquoi les nanoparticules font leur apparition dans les listes INCI des crèmes solaires bio ?

1 – Une nanoparticule, c’est quoi ?

Une nanoparticule est une particule ayant une taille comprise entre 1 et 100 nanomètres (1 nanomètre est 1000 millions de fois plus petit qu’un mètre). L’échelle est de l’ordre des molécules.

taille des nanoparticules

Depuis les années 90, les nanoparticules sont présentes dans notre quotidien (cosmétiques, peinture, électronique, informatique…). Elles sont même utilisées en médecine pour délivrer des médicaments aux cellules qui en ont besoin, par exemple pour le traitement de tumeurs.

2 – Filtres minéraux et nanoparticules, quelle est cette nouvelle mesure d’étiquetage ?

La Réglementation Européenne autorise dans les crèmes solaires bio seulement deux filtres minéraux : le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc. Ces filtres UV minéraux sont fabriqués selon différentes formes : sous forme nano, parfois enrobés et agglomérés et non nano.

Depuis 2019, la DGCCRF a intensifié ses contrôles sur la thématique des nanomatériaux contenu dans les produits cosmétiques. En 2020, il en résulte des défaillances d’étiquetage concernant trois produits de protections solaires analysés. Les tests réalisés par la DGCCRF indiquent la présence de nanoparticules, alors qu’elles ne sont pas identifiées comme telles dans la liste d’ingrédients.

Par mesure de précaution et pour la transparence du consommateur, le label Cosmébio a imposé à ses adhérents d’afficher la mention [NANO] dans les listes d’ingrédients contenants du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc, sous peine de se voir retirer son label BIO.

Ce communiqué a été délivré fin décembre 2021 et entrait en vigueur dès 2022. Cependant, un délai est accordé pour que les fabricants puissent faire la mise à jour sur les packagings. C’est pour cette raison que certains fabricants de crèmes solaires bio affichent des nanoparticules et d’autres non.

3- Comment est déterminée la présence de nanoparticules ?

Lorsqu’un fabricant de produits solaires bio cherche à s’approvisionner en dioxyde de titane et en oxyde de zinc. Il demande à son fournisseur un certificat ou une attestation, afin de déterminer la présence ou non de NANO et ainsi affiché une liste d’ingrédients conforme.

Cependant, la véracité des certificats attestant la non-présence des nanoparticules sont sérieusement remise en doute par la DGCCRF, car la méthode employée n’est pas la même que celle de la DGCCRF. Nano ou pas nano, la DGCCRF a prévenue qu’elle allait faire des tests pour révéler la présence ou non de nanoparticules dans les crèmes solaires bio.

Tout d’abord, il faut savoir qu’aucune méthode n’est normée pour démontrer la présence de nanoparticules. C’est au bon vouloir de chacun et selon ces moyens. Voici les méthodes les plus courantes pour déceler la présence ou non de nanoparticules : DLS, VSSA, SP-ICPMS et MEB avec comptage.

La méthode MEB (microscopie électrique à balayage), utilisée par la DGCCRF serait, selon eux la plus fiable. Un test coûte entre 800 et 1 400 euros HT.

4 – La méthode MEB employée est contestable

La méthode MEB (microscopie électrique à balayage) employée par la DGCCRF présente des avantages, certes, mais elle présente également des inconvénients.

Nous contestons la méthode employée pour plusieurs raisons :

  • La préparation des échantillons par ultra sons peut fausser les résultats. Surtout si le produit testé contient des nacres ou des argiles, qui sont des échantillons plus fragiles. Cela peut générer des fragments nanométriques.
  • La méthode peut casser et détruire l’enrobage. Les particules analysées ont donc un diamètre inférieur à celle présente dans le produit d’origine et qui sont appliquées sur la peau.

Pour Kerbi, nous avons décidé de nous mettre en conformité dès le mois d’avril 2022. En mettant sur nos listes d’ingrédients la mention Zinc Oxide [nano], même si leur présence n’est pas avérée.

Les nanoparticules sont plus que jamais un sujet de débat et d’actualité. Nous sommes actuellement en relation avec le label Cosmébio, pour faire des analyses plus poussées quant à la pénétration cutanée des nanoparticules.

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